Textes de la soirée du 11 mars
Les galets sous mes pas
se taisent, restent silencieux
Hypnotisé par l'immensité
de l'horizon
Je n'entends que le ronronnement
de la mer
qui caresse mon âme
Au pied de la falaise
sous l'arche géante
j'entre dans une cathédrale
qui n'est pas faite
de mains d'hommes
***
A l'ombre des arbres
le temps est comme arrêté
le ciel est immobile
Seul le lac vert
transparent du pureté
chuchote fraîchement
Il éveille une oasis
au fond de moi-même
***
Le lundi soir
La table ronde des mots endormis...
La page blanche où l'existence soliloque
Sans se faire voir, tapie dans la neige
D'une prairie quadrillée...
C'est le lundi et des ombres s'approchent,
Des ombres aux doigts fertiles qui apportent,
Sur le papier blanc,
Une mince goutte de nuit.
Une main tremble,
Une perle d'ort,
Un vers qui se réveille et puis se rendort...
Ça y est ! Le poème est là ! Encore un effort !
Et les mots s'écoulent comme les alluvions d'une rivière blanche.
Le poète s'évade dans la forêt
Où ses propres rimes envahissent les branches
Comme milles bourgeons d'allégresse !
Un lutin se cache, une groseille s'enchante,
Et milles paroles se dressent
Comme des arbres
Et des pensées en attente.
D'un stylo vert est né un monde,
D'un cœur ouvert est né le paysage.
Le poète, lui, s'est niché dans les feuillages,
de sa propre plume...
Ô cœur d'oiseau volage
qui attend...
Qui attend le lundi soir
Pour pouvoir décrocher la lune !
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