Photos & Poésies

Ce que nous avons présenté lors de l'exposition Photos & Poésies du 3 mars 2012:



C'est une belle fresque
Que cette danse de reflets
Ces colorées arabesques
Que la lumière balaie

Mais entre les vagues qui marquent la cadence
Vogue tranquillement la seule ombre au tableau
Comme s'il suffisait de quelques palmes de danse
Pour apercevoir les fées à la surface de l'eau



 
Au loin là-haut
Où reposes-tu ?

Est-ce que tu nous vois ?
Est-ce que tu nous regardes ?

Dans ce ciel infini
Comment es-tu ?

Est-ce que tu nous entends ?
Est-ce que tu nous écoutes ?

Eh toi là-bas,
Réponds-moi !





La patience est l’hiver des vertus :
Il faut savoir être glaçon
Pour ne pas fondre à l’impromptu
Et perdre ses eaux de raison.

Ô prends courage petite griffe blanche
Accrochée de tout cœur aux espoirs de ta branche,
Car il te faudra vaincre bien des orages
Avant d’atteindre la fonte de tes rages.




Maman, les p’tits bateaux
Qui vont sur l’eau
Ont-ils des ailes ?

Mais non, mon p’tit enfant
S’ils en avaient,
Ils s’envoleraient.

Maman, les p’tits bateaux
Qui vont sur l’eau
Ont-ils des jambes ?

Mais non, mon p’tit enfant
S’ils en avaient,
Ils marcheraient.

Maman, ce p’tit bateau
Comment fait-il
Pour avancer ?

Le vent le pousse
La voile le guide
La foi le conduit.



  
Allongé sur le sol
Mon regard s'évade
Dans le grand bleu

Un léger souffle
Me caresse le visage
Me chatouille les orteils

Je me sens bien
Apaisé
Mon cœur est ensoleillé

Allongé sur le sol
Mon regard contemple
Le plus beau des tableaux

Un ciel immaculé
 Où de temps en temps
 Un oiseau passe

Comme une invitation
A prendre mon envol
Dans ce splendide azur

Allongé sur le sol
Mon regard s'ouvre
A l'insaisissable

Une page infinie
Un silence royal
Une paix sans égale

Par la fenêtre
Un chemin de liberté
Pour me ressourcer



 
C'est plutôt sous la lune
Que mes idées s'allument



 
 
On s'enferme dans nos prisons
Jusqu'à en perdre l'horizon
Et un jour enfin on lève
Les yeux vers le ciel

On se rend alors compte
Que l'azur est silencieux
Et qu'il vaut mieux y tendre l'oreille

On peut ainsi entendre
Quelques espoirs de passage
Qui habillent leur message de coton
Pour transformer nos vies en chansons



 
L’inspiration se bâtit toujours douloureusement,
Avec la difficulté immense
Des grues qui brassent le silence
Dans des cieux creux de sentiments.

Dieu n’est jamais là où l’on s’envole
Et vains sont les échafaudages
N’atteignant pas ce nuage
Qui se balade au ras du sol.



 
Peut-être était-ce un matin
comme celui-là
où il appela
ses premiers disciples ?

Peut-être était-ce un soir
comme celui-là
où il apaisa
la tempête sur le lac ?

Peut-être
Qui sait ?



 
Un regard au coin
Du mur du jardin

Un regard malicieux
Les yeux dans les yeux

Un regard, un instant
Et le temps devient présent




Monsieur Robin,
Mon ami le nain,
Vas-tu bien
En ce matin ?

Toi qui es toujours là,
Toi qui ne bouges pas
Toi qui regardes les saisons défiler,
Toi qui observes les gens trop pressés
Toi qui sais admirer la nature,
Toi qui ne te plains même pas des voitures

Au centre de la pureté,
Au cœur de la blancheur
Le paysage, tu viens colorer
Et le remplir de ta chaleur.

Peux-tu me dire à moi,
Qui ne m’arrête pas,
Bloquée sur mon télésiège,
Comment toucher la neige ?

Comment se fondre dans les flocons
Et s’en faire une maison ?
Comme toi, Monsieur Robin
Toi, mon ami le nain.
  



C'est comme un doux refrain
Qui chaque année revient
Une voix familière
Au plaisir de l'hiver
Le craquement du froid
La neige sous mes pas



 
Goûte la vie
Goutte ma vie
Saveur de rosée
Perle ombragée
Suspendue à une herbe
À une racine divine

Ma vie ne tient qu’à une source
Qui fait déborder mon âme et mes larmes
Que cache cette boule argentée et brunâtre?
Cette sphère cabossée de mon histoire?
Je me tiens à mon herbe et à mes convictions
Saveur acide
Aide-moi petite herbe, aidez-moi sphères de lumière
Je m’a-croche, je me noire, je ne suis pas blanche
Arrondis-moi pluie céleste
Bruine matinale
Tendresse première

Goûte, goutte ma vie
Ondine aquiline
Que sais-je de ma destinée?
Tomber du ciel et abreuver la terre, en voilà une affaire
Dans la nuit de mes entrailles et le reflet de mon âme
Vie se donne
En tombant sur la terre
J’irai dans les profondeurs
Des racines infernales, je remonterai
Dans l’herbe folle ou le chêne vert
Pour retrouver le ciel
Et la source océane
Goutte, goûte la vie



 
Dans les murmures de la nuit
Une Flamme t’attend
N’éteins pas Celle qui t’habite
Et frémit sous le vent

Dans les murmures de la nuit
Une Flamme t’appelle
Libère Celle que tu abrites
Vas de l’avant

Dans les murmures de la nuit
Une Flamme t’attire
Suis le courant qui te porte
La Flamme qui t’inspire

Dans le silence de la nuit
Quand tout s’endort ou craint
Quand l’ombre même s’éteint
Pense à Celle qui brille

Dans le silence de la nuit
Elle veille sur ton destin
Même si l’obscurité
T’en voile ses dessins

Dans le silence de la nuit
Ta flamme ravive
Plonge ton seau dans le puits
Ramène s’en de l’Eau Vive

Dans la douceur de la nuit
Ta Flamme à Sa Flamme ravie,
Paix mes agneaux, Paix mes brebis,
Une Lumière scintille



 
Plongée dans l’infini
Je m’évapore, tu t’immenses
Je me crépuscule, tu t’aubes
Où suis-je? qui es-tu?
Je flotte, tu voyages,
Je découvre les mille yeux de mon âme, tu t’étincelles de mille soleils
Je deviens nuage et toi humain bénissant
Je fume la pipe, tu es hilare de ce tournoiement oublié
Je retrouve la mémoire aérienne, tu t’approches de la trace odorante
De l’infini espace du rivage de ma peau
De l’éternité incandescente de ton temps qui s’égrène

Enfin nous volons sans escale
De la course effrénée au calme aérien

Eau terre soleil air
Rencontre insolite
Union des contraires

Paix retrouvée
Ou calme avant la tempête
Infini intouchable ou immensité touchante

Je ferme les yeux
Je cherche avec toi mon continent de chair
Mon lac souterrain
Mon âme de lumière
Mon souffle enraciné

Entre ma terre et ton rivage
Entre mes flots et tes ondes
Sens-tu cet espace, cette respiration première?

Se fondre dans la présence
Pour prendre une forme
Evanaissante, évaporée
Infinissante



 
Marche d’approche…
Ce qui est net au loin
Me laisse dans le flou à tes côtés

Marche d’approche…
Ni trop proche
Ni trop loin pour t’apprivoiser

Comment se fait-il,
Que dans la foule,
Tu sois le seul à te retourner ?

Singulier
Dans le pluriel,
A me dévisager

Mais n’inversons pas les rôles
C’est moi qui tiens l’objectif
Qui cadre ton image, qui reste attentif…

Que tu crois
Petit homme naïf
Rien n’est moins sûr !

Il se peut que ce soit moi
Qui te tienne en ligne de mir
Qui donne la mesure

Regarde, tu as déjà pris racine parmi mes frères
Tu restes là, planté, immobile
Happé dans les plis de ma robe de lumière

Sais-tu qui je suis ? Et qui t’invite ici ?
Ne te fie donc pas aux apparences
Aujourd’hui, C’est moi qui t’offre mon portrait !

C’est ça qui fait la différence
Il y a un point sur la ligne
Où tout s’inverse

Le lointain se fait proche et le proche lointain
Tout dépend du regard que tu portes
Et où il s’arrête

Tu vois,
Il suffit même parfois
D’une petite conversation…


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