lundi 1 décembre 2014

Paysages de pluie


    

Textes de la soirée du 18 novembre 2014
 
LA PLUIE

Au milieu de nulle part, lointain,
Se situait ma maison,
Et je rêvais de voyager.

Le vent qui chantait sa chanson,
Mes yeux qui regardaient dehors avec passion,
Le spectacle qui allait arriver.
   
L’odeur des terres mouillées,
Le bruit de ces gouttes enchantées,
Et dans nos cœurs, l’allègresse,
C’était fini, la sécheresse.

Et nous, les enfants, en toute liberté,
Allions dehors, nous mouiller,
Quel bonheur, quelle euphorie,
Qu’est-ce que c’est beau, LA PLUIE
.

***

Humide naissance


Lourde besace qui dans les nuages pèse,
Noires émotions qui aux frontières pressent
le cœur, plein à ras bord de ce qui touche, blesse
Le ciel s’affaisse dans un profond malaise.

La voilà prête à exploser, la cage.
À l’intérieur tout n’est plus que cri, rage,
Les proches reculent, tandis que tout bascule
L’orage craque, les flots dehors s’accumulent.

Ces eaux emportent tout sur leur passage,

Débris oubliés
Colères bridées
Chagrins camouflés
Forces déguisées

(silence)

La voilà la fragile nudité…
Elle grelotte dans cette crue vérité
Tandis que la pluie s’apaise, elle se laisse
choir dans la chaleur de bras de tendresse.

Et toute petite chose recroquevillée,
L’assourdissante tempête s’en est allée
Laissant la place au clapotis léger
D’une bruine calme que l’âme peut épancher.


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