Le poète: Victor Hugo
Le thème: De l'extraordinaire dans l'ordinaire
Le thème: De l'extraordinaire dans l'ordinaire
Écrivain, poète, dramaturge, homme politique et dessinateur, Victor Hugo est un des plus grands écrivains de l'histoire de la langue française. Né en février 1802 à Besançon, il commence à écrire à l'âge de 13 ans. Son premier recueil "Odes" paraîtra six ans plus tard en 1821.
Le 22 mai 1885, alors âgé de 83ans, Victor Hugo décède à Paris. L'œuvre qu'il laisse derrière lui est gigantesque: 13 pièces de théâtre, 9 romans et 21 recueils de poésie, sans compter les posthumes.
Surnommé "l'homme siècle", Hugo a écrit ces mots au sujet de l'entier de sa création: "L'ensemble de mon œuvre fera un jour un tout indivisible. Un livre multiple résumant un siècle, voilà ce que je laisserai derrière moi."Le 22 mai 1885, alors âgé de 83ans, Victor Hugo décède à Paris. L'œuvre qu'il laisse derrière lui est gigantesque: 13 pièces de théâtre, 9 romans et 21 recueils de poésie, sans compter les posthumes.
Quelques textes:
« La poésie n'est qu'un souffle,
mais ce souffle remue le monde. »
mais ce souffle remue le monde. »
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« La poésie, c'est tout ce qu'il y a d'intime dans tout. »
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« Le poète ne doit avoir qu'un modèle, la nature ;
qu'un guide, la vérité. »
qu'un guide, la vérité. »
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« L'âme est le seul oiseau qui soutienne sa cage. »
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« Aimer, c'est savourer, au bras d'un être cher,
La quantité de ciel que Dieu mit dans la chair... »
La quantité de ciel que Dieu mit dans la chair... »
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« Tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit. »
***
- La coccinelle -
Elle me dit : « Quelque chose
Me tourmente. » Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J'aurais dû – mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche, -
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos roses et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche fraîche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.
« Fils, apprends comme on me nomme »,
Dit l'insecte du ciel bleu,
« Les bêtes sont au bon Dieu ;
Mais la bêtise est à l'homme. »
***
- Unité -
Par-dessus l'horizon aux collines brunies,
Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies,
Se penchait sur la terre à l'heure du couchant ;
Une humble marguerite, éclose au bord d'un champ,
Sur un mur gris, croulant parmi l'avoine folle,
Blanche, épanouissait sa candide auréole ;
Et la petite fleur, par-dessus le vieux mur,
Regardait fixement, dans l'éternel azur,
Le grand astre épanchant sa lumière immortelle.
- Et moi, j'ai des rayons aussi! - lui disait-elle.
***
Viens ! - une flûte invisible
Soupire dans les vergers. -
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.
Soupire dans les vergers. -
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.
Le vent ride, sous l'yeuse,
Le sombre miroir des eaux. -
La chanson la plus joyeuse
Est la chanson des oiseaux.
Que nul soin ne te tourmente.
Aimons-nous ! aimons toujours! -
La chanson la plus charmante
Est la chanson des amours.
***
- La nichée sous le portail -
Oui, va prier à l'église,
Va ; mais regarde en passant,
Sous la vieille voûte grise,
Ce petit nid innocent.
Aux grands temples où l'on prie
Le martinet, frais et pur,
Suspend la maçonnerie
Qui contient le plus d'azur.
La couvée est dans la mousse
Du portail qui s'attendrit ;
Elle sent la chaleur douce
Des ailes de Jésus-Christ.
L'église, où l'ombre flamboie,
Vibre, émue à ce doux bruit ;
Les oiseaux sont plein de joie,
La pierre est pleine de nuit.
Les saints, graves personnages,
Sous les porches palpitants,
Aiment ces doux voisinages
Du baiser et du printemps.
Sous les porches palpitants,
Aiment ces doux voisinages
Du baiser et du printemps.
Les vierges et les prophètes,
Se penchent dans l'âpre tour,
Sur ces ruches d'oiseaux faites
Pour le divin miel amour.
L'oiseau se perche sur l'ange ;
L'apôtre rit sous l'arceau.
« Bonjour, saint ! » dit la mésange.
Le saint dit : « Bonjour, oiseau ! »
Les cathédrales sont belles
Et hautes sous le ciel bleu ;
Mais le nid des hirondelles
Est l'édifice de Dieu.
Victor Hugo
Et hautes sous le ciel bleu ;
Mais le nid des hirondelles
Est l'édifice de Dieu.
Victor Hugo

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