Textes de la soirée du 30 mai
Taches de Lune
La lune se balade dans les cieux.
Elle les traverse de part en part
Et des rêves illuminent ses yeux :
Chaque nuit est un nouveau départ.
Elle les traverse de part en part
Et des rêves illuminent ses yeux :
Chaque nuit est un nouveau départ.
La lune fixe son regard fougueux
Bien au-dessus des tranquilles campagnes,
Sur le point culminant de l'éther bleu :
Chaque nuit est une nouvelle montagne.
La lune enfile ses grosses chaussures
Car des cloques déjà la défigure
Et Dian protège sa peau obscure :
Chaque nuit est une nouvelle aventure.
La lune laisse des traces dans le ciel
Car elle a omis d'essuyer la terre
De ses souliers, et les astres éclairent
Le soir comme des traces de semelle :
Chaque nuit est un nouveau mystère.
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Fatigue
Le repos est un traître
Qui leurre dès l'origine
Il prétend calmer les mots
Fondre la fatigue dans l'oubli de ses silences
Fondre la fatigue dans l'oubli de ses silences
Mais en chaque fois
Il suscite l'éveil
Fais germer les idées
Les projets
Et les rêves
Oui le repos est un traître
Qui tient captif le corps
Pour mettre l'âme en agitation
Origine
Tout ne peut naître
Sans l'oubli des raisons
Ces questions qui fatiguent
Le champs de création
Le champs de création
Il faut donc un éveil
Qui s'ouvre à deux mains
Un rappel que la Terre
Ne se soucie de rien
Eveil
Retour comme toujours
À la suite de ces traces
Que le jour abandonne
Dans l'oubli de sa nuit
Retour dans le firmament
Qui accroche nos fatigues
Pour orner ses rayons
De silences et de temps
Retour de la sève
Qui palpite dans ses errements
Pour frayer le chemin
De la fleur à l'horizon
Oubli
Regret tu m'accompagne
Avec ton visage changeant
Dès l'origine de ta voix
Déjà le désir de fatiguer tes sirènes
Si j'avais pu être aveugle
Au doux récif resplendissant sous ton fard
Je ne me serais pas perdu
Dans ce repos si mensonger
Ah regret !
Tu aurais plus de sens
Perdu dans l'oubli
Là, au moins, sur tes épines
Poindrait au jour une rose de souvenir
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Je m'enlace dans tes traces, œil de perdrix,
Tu me regardes du coin de tes orteils
Tu grognes en me regardant arrêté.
Crasses sur l'orange terrestre
Vide sur ma terre embrasée.
Et si j'allais sous tes traces, petite perdrix
goûter les racines de tes élans?
Je me couche sous les pieds du jour
Je goûte son air revêche et le suave de ses étoiles.
Peut-être ne suis-je qu'une empreinte nocturne de jour orangé?
Ou la trace d'un enfantement entre ombre et lumière?
Trace évanescente et incandescente
Trace de la nuit en mon jour
Ma poitrine s'ouvre à son talon d'abîme
Je croyais suivre le chemin des cimes
mais la nuit vient, tout s'efface
Plus de races, plus de crasses, plus de ...
simplement la peur d'exister
le vide inavoué
J'aimerais emprunter une empreinte,
adopter une démarche,
Mais la nuit me délace et me délaisse.
Plus de traces
Je suis là
et je danse sur le fil de la nuit ajourée
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