La poète: Anne Perrier
Le thème: L'envol, les oiseaux et le ciel
Originaire de Sainte-Croix, Anne Perrier est née à Lausanne en 1922. Son cœur balance longtemps entre une carrière de musicienne et la poésie. Son œuvre poétique échappe aux modes, elle est saluée par la critique comme une voix majeure de la poésie contemporaine de langue française.
Une écriture plus fine qu'un bouton de rose, un jardin de voyelles qui embaume l'esprit. Une voix douce qui atteint une si grande profondeur. Profondeur où l'on accède rapidement, sans souffrir d'étouffement, un peu comme un plongeur qui surprendrait la perle sans se mouiller, une hirondelle qui fuirait l'hiver sans même s'envoler. Les poèmes de Anne Perrier sont frémissants. Ils ruissellent et scintillent comme une eau pure, l'aile d'une libellule.
Quelques textes:
Une écriture plus fine qu'un bouton de rose, un jardin de voyelles qui embaume l'esprit. Une voix douce qui atteint une si grande profondeur. Profondeur où l'on accède rapidement, sans souffrir d'étouffement, un peu comme un plongeur qui surprendrait la perle sans se mouiller, une hirondelle qui fuirait l'hiver sans même s'envoler. Les poèmes de Anne Perrier sont frémissants. Ils ruissellent et scintillent comme une eau pure, l'aile d'une libellule.
Quelques textes:
Si j'erre si j'ai soif
Je creuserai des puits
Dans le ciel
*
Je creuserai des puits
Dans le ciel
*
En ce monde tu es l'oiseau
Ne trahis pas l'espace ni le chant
Ce serait beau
Déjà et suffisant
Si tu pouvais tenir la note unique
Que Dieu te destina dans sa libre musique
Ne trahis pas l'espace ni le chant
Ce serait beau
Déjà et suffisant
Si tu pouvais tenir la note unique
Que Dieu te destina dans sa libre musique
*
Le cœur qui veut garder en soi
La rose
Garde aussi les épines
La rose
Garde aussi les épines
*
Coups d'ailes :
Passagers
Et pourtant occupés
Sans fin à tracer sur le ciel
La carte de l'éternité
*
Penché sur l'eau bleue des fontaines
Les oiseaux et moi
Mirage... demeure du ciel...
J'interroge en vain
Eux tout simplement boivent
*
Par milliers aiguisant
Sur l'aube grise leurs voix
A force de patience ils taillent
Etincelant
Le diamant bleu du jour
*
Simplement
Les jours où la voix me manque
Sur la page déserte
Ils chantent
Passagers
Et pourtant occupés
Sans fin à tracer sur le ciel
La carte de l'éternité
*
Penché sur l'eau bleue des fontaines
Les oiseaux et moi
Mirage... demeure du ciel...
J'interroge en vain
Eux tout simplement boivent
*
Par milliers aiguisant
Sur l'aube grise leurs voix
A force de patience ils taillent
Etincelant
Le diamant bleu du jour
*
Simplement
Les jours où la voix me manque
Sur la page déserte
Ils chantent
*
D'avoir suivi trop loin
Leurs vols éblouissants
Mes yeux sont pleins de larmes
Leurs vols éblouissants
Mes yeux sont pleins de larmes
*
Quand je vois sur le bord du jour
Ces ombres qui palpitent
Ces impatiences le lent tremblement
De l'aile qui cède au vent
Avec eux je convoite éblouie tout l'espace
Et charge leur vol imminent
De mes hauts désirs
Quand je vois sur le bord du jour
Ces ombres qui palpitent
Ces impatiences le lent tremblement
De l'aile qui cède au vent
Avec eux je convoite éblouie tout l'espace
Et charge leur vol imminent
De mes hauts désirs
*
La voie nomade :
Ô rompre les amarres
Partir partir
Je ne suis pas de ceux qui restent
La maison le jardin tant aimés
Ne sont jamais derrière mais devant
Dans la splendide brume
Inconnue
*
Est-ce la terre qui s'éloigne
Ou l'horizon qui se rapproche
On ne saurait jamais dans ces grandes distances
Tenir la mesure
De ce qu'on perd ou ce qu'on gagne
*
Pour aller jusqu'au bout du temps
Quelles chaussures quelles sandales d'air
Non rien
Ô tendre jour qu'un mince fil d'été
Autour de la cheville
*
Si le temps me touche
Si la mort m'arrête
Alors que ce soit
D'un doigt éblouissant
Ô rompre les amarres
Partir partir
Je ne suis pas de ceux qui restent
La maison le jardin tant aimés
Ne sont jamais derrière mais devant
Dans la splendide brume
Inconnue
*
Est-ce la terre qui s'éloigne
Ou l'horizon qui se rapproche
On ne saurait jamais dans ces grandes distances
Tenir la mesure
De ce qu'on perd ou ce qu'on gagne
*
Pour aller jusqu'au bout du temps
Quelles chaussures quelles sandales d'air
Non rien
Ô tendre jour qu'un mince fil d'été
Autour de la cheville
*
Si le temps me touche
Si la mort m'arrête
Alors que ce soit
D'un doigt éblouissant
*
Ce n'est pas l'ombre que je cherche
Ni l'humble signe
De la halte sous les palmiers
Tranquilles ni l'eau ni l'ange
Gardien d'oasis
Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours
Ni l'humble signe
De la halte sous les palmiers
Tranquilles ni l'eau ni l'ange
Gardien d'oasis
Je cherche le chemin qui dure
Toujours toujours toujours
Anne Perrier
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